Pour la première fois en France, les ventes de voitures électriques dépassent celles du diesel


C’est un changement qui a tout d’un tournant historique. Le nombre de voitures électriques en France progresse au dériment du diesel.

C’est un tournant qui parait anecdotique, mais qui révèle en réalité un changement majeur dans l’industrie automobile : pour la première fois en France, les courbes des ventes de véhicules diesel et électriques se sont croisées. Autrement dit, il s’est vendu plus de véhicules zéro émission que de bon vieux gazoles. Depuis le dieselgate et à la faveur d’une hausse de son prix au litre, le diesel a perdu de sa popularité. Pour autant, la France continuait de figurer parmi les pays dans lesquels cette motorisation avait encore un certain succès.

Or la donne vient de changer. En septembre 2022, 22 481 voitures électriques ont été immatriculées en France, contre 20 136 voitures diesel. Selon les données de NGC data, le marché des voitures électriques connait actuellement une forte hausse et représente 13% de parts de marché sur les neufs premiers mois de l’année. Cette part a été portée à 16% lors du mois de septembre, avec notamment un modèle qui booste les ventes depuis cet été, la Mégane E-Tech 100% électrique. La compacte du losange est le véhicule électrique le plus vendu en juillet, août et donc septembre. Au cours du dernier mois, près de 3 000 Mégane électriques ont été immatriculées (2897 exactement).

Priorité à l’électrique chez les constructeurs

En dehors de la baisse de popularité du diesel, un autre facteur permet d’expliquer la domination croissante des voitures électriques. Aujourd’hui, ce sont elles qui ont la faveur des constructeurs dans leur politique d’approvisionnement. En effet, en période de pénurie de composants électroniques, toutes les demandes ne peuvent être adressées. Or, que ce soit chez Renault, Stellantis ou même BMW, lorsque les semi-conducteurs arrivent sur les chaînes de montage, ils sont utilisés en priorité sur les véhicules électriques. C’est d’ailleurs ce que confirmait à BFMTV François Roudier, le porte-parole de la Plateforme Automobile (PFA) qui explique cette priorisation par « le besoin de ‘lancer’ ce marché de l’électrique et d’échapper à des pénalités de l’Europe en cas de mauvais bilan CO2 de leurs ventes ».

Paradoxe de l’histoire, c’est le groupe PSA qui avait le premier démocratisé les motorisations diesel et c’est son rival historique, Renault, qui s’apprête à l’enterrer en rendant l’électrique plus accessible. Pour autant, si le mois de septembre semble historique à cet égard, il convient de surveiller la tendance des mois à venir. Des soucis d’approvisionnement sur certaines pièces (notamment chez Renault) pourraient ralentir l’explosion attendue de l’électrique. Autre source de ralentissement : la baisse du bonus écologique qui devrait passer de 6 000 à 5 000 euros dès le 1er janvier. Néanmoins, même si les ventes de véhicules électriques ne progressent pas aussi rapidement que prévu, elles risquent de se maintenir au-dessus de celles du diesel, et pour longtemps.

Source : NGC Data



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